Il me fallait trouver un endroit où travailler. Je découvris une maison de pierre donnant sur l'océan, dans un endroit ignoré de tous, appelé l'Ile-Noire. Le propriétaire, un vieux socialiste espagnol, capitaine de vaisseau, don Eladio Sobrino, la faisait construire pour sa famille mais voulut bien me la vendre (J'avoue que j'ai vécu, Pablo Neruda,Editions Gallimard, 1975)
C'est dans cette maison que Pablo Neruda, né Ricardo Eliecer Neftali Basoalto, penseur chilien, écrivain, poète, diplomate, vécu avec sa troisième épouse, Matilde Urrutia. Il mourut d'un cancer de la prostate le 23 septembre 1973 dans une clinique de Santiago, douze jours après le coup d'état de Pinochet.
Grand passionné de la mer, bien qu'il était malade sur l'eau, toutes ces maisons, trois au total, ressemblent à un bateau. Celle de l'île Noire a également une partie qui fait penser à un train quand nous sommes à l'intérieur.
Vue depuis la chambre à coucher |
Selon Neruda, l'eau a meilleur goût dans des verres de couleurs |
Communiste, il fut d'abord enterré au cimentière central de Santiago sous la dictature. Une fois celle-ci terminée, il a été transféré à l'île Noire comme il l'avait souhaité.
Repos d'une tranquillité relative puisqu'en avril de cette année, il est exhumé suite aux suspicions qui pèsent encore sur son décès.
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