vendredi 10 février 2012

Potosi, le trésor du monde, la reine des montagnes et la convoitise des rois

4 090m d'altitude, la ville la plus haute du monde ! Autant vous dire que le souffle est parfois difficile dans ses rues en pente.
Cité coloniale inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO pour son architecture baroque, c'est essentiellement pour ses mines que l'on y vient !



Pendant des années, les espagnoles ont fait creuser (et mourrir) des milliers de personnes (indigènes, esclaves africains) dans la montagne, qu'il appelait Cerro Rico, à la recherche des filons d'argent. Argent qui a fait la richesse de l'Europe et principalement de l'Espagne.
En 1555, Charles Quint élève Potosi au rang de ville impériale (la seule d'Amérique du Sud). Au milieu du XVIIème siècles, la ville était aussi importante que Paris et Londres. Le cours de l'argent est responsable du sort et du déclin de cette ville.
Aujourd'hui, c'est de l'étain, du zinc et des composites qui sont extraits de la mine. L'argent, il y en presque plus mais il continue de nourrir les rêves les plus fous !


Durant notre séjour, c'était le Carnaval des mineurs. Défilés, fanfares, batailles de bombe à eau, pistolets à eau et bières qui coulent à flot. Tout le monde jouait le jeu. Ambiance très sympathique le samedi dans le quartier des mineurs
Eva, Marie, Marion (des françaises rencontrées à l'hostal), moi et Ed armés pour la bataille













Spectateurs qui se sont faits un malin plaisir à détremper les "gringos"




Le jour suivant en centre ville, l'ambiance était nettement moins bon enfant. Et après une bonne dose de mousse à raser dans la figure, on est retourné se coucher, prisonniers de notre hostal.

Casa nacional de Moneda



Le plus grand et important bâtiment civil colonial des Amériques, bâti en XVIIIe s. C'est ici que l'on frappait la monnaie jusqu'en 1869. 
Au cours d'une visite guidée en espagnol (les visites en français ne sont faites que durant la semaine), on suit les différentes évolutions de la fabrication de la monnaie. On apprend aussi que le  pesos vient qu'auparavant on pesait les pièces pour connaître leur valeur.
Pas de photo car comme dans beaucoup de lieux boliviens, il faut payer en sus...

Couvent de Santa Teresa
Une visite incroyable avec une guide géniale ! Et 2 chaux-de-fonniers croisés dans la rue !
Couvent de l'ordre des Carmélites construit de 1685 à 1692 et qui coûta 2 000 pièces d'or.
Autrefois, les nobles espagnoles envoyaient leur seconde fille au couvent. Ils payaient une dote et étaient ainsi absous de leurs péchés ! Les filles rentraient à l'âge de 15 ans dans le couvent et n'en ressortaient jamais !
Elles n'avaient aucun contact visuel avec l'extérieur. Elles assistaient à la messe dans une salle à côté.



Jardin

Cactus le plus allucinogène
L'ordre des Carmélites est un de plus rigoureux et qui prônait l'auto flagellation. 


Appareil pour la fabrication des hosties 

Christ avec dents en nacre, chaire en rubis, yeux en verre et larme en petits diamants


A l'heure actuelle, il ne reste plus que 7 nonnes qui décident volontairement d'entrer dans le couvent. Elles ont le droit de sortir pour aller chez le médecin, le dentiste et pour aller au marché.

Eglise des indigènes avec une porte toute sculptée


Une majorité de chaux-de-fonniers...

Le marché : comme dirait Elodie, elles n'avaient qu'à pas être vache !
Visite dans les mines 
Actuellement plus de 200 mines, 6000 mineurs qui travaillent pour des coopératives ou qui ont achetés des concessions qu'ils exploitent en espérant trouver un bon filon !
Dans les mines, il peut faire très froid...ou jusqu'à 50°. Des conditions de travail épouvantables ! D'ailleurs l'espérance de vie est de 45 ans !

préparation en bonne et due forme 


Le matériel du mineur : feuilles de coca, cigarettes de tabac pur (sinon on ne trouve pas de l'argent pur...) et alcool à 96° ! ! !


et le bâton de dynamite !


Amaël, moi, sébastien et Ed

Marie, Moi, Eva et Ed


C'est parti pour l'enfer

El Tio, dieu des mines

Notre guide
Les femmes ne sont pas autorisées à travailler dans les mines car la Pacha Mama est jalouse et du coup ne donnerait plus les minéraux précieux.

ça tombe bien moi j'ai pas envie de rester par ici !



Veine d'Etain (couleur chocolat)


Un autre Tio


Petite frayeur : au moment de percer dans la roche, le tuyau d'air comprimé se rompt...je vous laisse imaginer notre frayeur ! On a vraiment cru que le tunnel s'était effondré...et nous sommes tous partis en courant !
Pyrite 


250 kilos remonté à la manivelle !
Une expérience impressionnante. Chers amis, une pensée pour les mineurs la prochaine fois que vous utiliserez votre argenterie

Prochain post : la ville de Sucre, le bijou de l'art baroque d'Amérique Latine.








4 commentaires:

  1. Super tes photos, tu es pleine de courage, je te félicite, j’espère qu'a ton retour un fera un livre de souvenir. BISES du médoc, tu me reconnaitras

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  2. Chouettes photos (encore une fois!)...

    Effectivement, nos pensées pour les mineurs vont être différentes maintenant...

    Bisous, me réjouis de voir la suite des photos!

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  3. Après réflexion tout de même...Jack a tranché : les bises du Médoc viennent de Cathy. Juste ? Ben oui à force de fréquenter cette région...on commence à en connaître du monde ! En tout cas merci pour le commentaire. Cela fait plaisir. Bisous

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  4. Nous revoilà ....
    Matteo : j'aime beaucoup voir les photos des dessins faits dans l'ancien temps sur les murs des cavernes.
    Jacqueline : Géraldine, j'aime bien les photos où il y a la fête, les habits.
    Wendy : c'est vrai que t'as fait le carnaval là-bas ?
    Joao : j'aime bien les couleurs des habits, c'est beau.
    Aimé : j'aime bien les habits de carnaval et j'aimerais bien en avoir un ...
    Pffff... laborieux cette fois...
    J'en profite pour te faire de gros bisous, en espérant que tu n'es par tombée amoureuse d'un gorille dans la jungle... LOL

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