jeudi 29 mars 2012

Cuzco ou Cusco

Située à 3400m, la ville de Qosqo en Quechua signifie nombril du monde.


Ancienne ville impériale des Incas, dont le territoire s'étendait de l'Equateur au nord du Chili et de l'Argentine, la ville a complètement été détruite par les espagnoles en 1534. Il ne reste plus que des fondements sur lesquels, ils ont érigés églises et cathédrales...


Pas de mortier entre les pierres...et ça tient !


Fameuse pierre aux 12 angles !

Une légende raconte que Manco Capac et sa soeur (et femme) Mama Ocllo, demi-dieux et enfants d'Inti (Dieu du Soleil), émergèrent du Lac Titicaca après la grande inondation pour trouver un nouveau royaume aux survivants.
Ils devaient marcher en plantant un grand sceptre. Où celui-ci s'enfoncerait, la ville devrait être construite ! C'est ainsi que naquit Cuzco.


Plaza de armas




















Pause soleil sur un balcon avec vue sur la plaza de Armas


Et pour se mettre dans l'ambiance, un petit cocktail Machu Picchu
Coricancha
 Temple du Soleil ou Coricancha (enclos d'or), fut détruit par les espagnoles comme toutes les autres constructions incas. Sur ses fondements fut construit le monastère de Santo Domingo. Ce lieu est un drôle de mélange entre vestiges incas et bâtiments de l'époque hispanique. 



Maquette Temple du Soleil



Petit clin d'oeil : lors d'un tremblement de terre en 1650, le monastère fut en grande partie détruit et du être reconstruit...alors que les murs incas restèrent debout et ne bougèrent pas d'un pouce !


Les incas et l'astrologie



On retrouve l'Aigle, le Puma et le Serpent, symboles animaliers des 3 niveaux







Sacsayhuamàn
Ancienne forteresse inca qui domine la ville de Cuzco.













dimanche 18 mars 2012

Puno et ses îles


15 min de bus et me voilà à la frontière avec le Pérou !
3h plus tard, j'arrive dans la ville de Puno, mon 1er stop dans ce nouveau pays. 
La ville est laide, on dirait qu'elle n'est pas terminée...et pour cause, j'apprends que c'est pour éviter des payer des taxes !
Seule beau bâtiment de la ville : la cathédrale 

Par contre, côté restaurants, y a de tout ! Malheureusement les prix vont avec. 
Ici, ils ont compris comment se faire des sous avec les touristes. On a un peu tout le temps l'impression de se faire arnaquer quelque part mais c'est au moins fait avec gentillesse et le sourire !
Pour fêter dignement mon arrivée au Pérou, je me suis fait un repas de luxe avec viande d'alpaga (un régale) et mousse au fruit de la passion ! Rien de mieux qu'un maté de "Muna", menthe des andes, pour digérer tout ça.


Islas Uros
A peine arrivée, déjà repartie. Me voilà en route pour les îles flottantes ou Uros, en référence au peuple qui y vivait. Le Disneyland du Pérou, qui a pourtant une histoire intéressante.


A l'origine, les îles flottantes ont été construites par le peuple Uros pour échapper aux incas qui voulaient les soumettre. Elles étaient du côté bolivien, non loin de Tiwanaku. La baisse du niveau du lac, obligea ses habitants à migrer vers l'ouest, qui suivaient les bancs de poissons. 
La présence des îles flottantes au large de Puno est assez récente et résulte d'une invitation d'un ancien président péruvien (Fujimori) afin de s'ouvrir au tourisme.

Aujourd'hui, il existerait plus de 40 îles flottantes, et de nouvelles voient quotidiennement le jour. Véritable attraction touristique, il semblerait qu'environ 2500 personnes y vivent (même si certains pensent qu'il s'agit d'acteurs !)
Entre temps, la dernière île Uros authentique est morte en 1959. Il faut dire que ces îles, faites de roseaux, ont une espérance de vie de 50-60 ans.

1. Couper des morceaux de quelques mètres
2. Couper les roseaux
3. Attacher ensemble les morceaux de terre
4. Faire une couche de 3 mètres d'épaisseur avec les roseaux coupés
5. Construire maison, cuisine, mirador et maison des anciens
6. Ancrer l'île car si elle flotte, elle peut aussi dériver !
Maison
et son intérieur
Chants en aymara mais aussi...en anglais !
La "Mercedes" des îles Uros ou l'attrape touriste

Isla de Amantani
C'est sur l'île d'Amantani que je passerai la nuit dans une famille (à près de 4000m d'altitude).

Contrairement aux îls Uros où l'on parle l'Aymara (comme dans l'altiplano Bolivien), la langue officielle est le Quechua. Ici, les valeurs d'égalité et d'entraide sont importantes. 
10 communautés vivent sur l'île, chacune comprenant 3-4 chefs qui ont des fonctions déterminées. A tour de rôle, les familles reçoivent les touristes chez eux. Comme cadeaux, nous leur apportons du riz, des pâtes, du sucre, tous produits qu'ils devraient aller acheter sur le continent qui se trouve à 4h de navigation. L'argent versé par les agences de tourisme sont réparties entre les familles qui reçoivent et 10% qui va à la communauté. Ici, tous travaillent pour la construction et l'entretien des chemins, des bâtiments communautaires etc. Et lorsqu'un membre veut construire une maison, les autres viennent l'aider car ils savent qu'ils pourront compter sur de l'aide au moment venu !
Belle journée
Temple Pachatata (Père Terre) au sommet
Temple de la Pachamama









Ma Mama et mon Papa d'Amantani
El picaro Jefferson
 Le soir après soûper, une fête est organisée en notre honneur. Et c'est en habits traditionnels que nous nous en allons danser !


Melissa, Marisole et moi, en costumes traditionnels
Orchestre péruvien
J'apprendrai plus tard que le statut des femmes est reconnaissable à la couleur de la robe : noir = mariée; de toutes les couleurs = célibataire


Isla de Taquile


Ici aussi les habitants vivent de façon communautaire: les récoltes sont réparties en fonction des besoins de chacun et on cultive par rotation. Il y a encore peu, les touristes étaient mal venus...jusqu'à ce qu'ils comprennent le profil qu'ils pouvaient en tirer...


Sur cette île, les hommes apprennent à tricoter car cela leur permettra ensuite de montrer au père de l'élue qu'il est un bon homme, un bon travailleur. Le test : rapporter de l'eau dans un bonnet tricoté jusqu'au village (qui est tout en haut de l'île !).


Les jeunes gens amoureux habitent ensemble 2-3 ans avant le mariage pour voir s'il y a compatibilité. Si cela fonctionne et que le jeune homme passe le test, c'est le mariage. Si non, chacun peut repartir de  son côté. Si il y a une naissance entre temps, le mariage est obligatoire ! 
On peut ainsi vivre "tester" jusqu'à 3 partenaires, avant de mal se faire voir par la communauté !
Ici, on reconnait aussi les femmes par la couleur de leur robe; et on reconnait les hommes à la couleur de leur chapeau : rouge et blanc = célibataire; tout rouge = marié. D'autres codes vestimentaires indiquent les chefs et leurs fils, et si les jeunes sont majeurs ou non.